Polyphonix #42

Montreuil
09/11/2006

Jérome Game
Né à Paris en 1971, il y habite après avoir vécu plusieurs années aux Etats-Unis et en Angleterre. Auteur d’une dizaine de livres, il a publié de nombreux enregistrements audio et vidéo. Il enseigne la philosophie et l’histoire du cinéma à l’Université Américaine de Paris et lit sur scène ses textes avec une présence très physique qui nous donne à entendre les hiatus de la pensée et les courts-circuits du cerveau.

Edith Azam Des lectures au bord de la syncope que nous donne ce jeune auteur, on sort comme essoufflé soi- même. Elle nous offre la musique des mots qui la traversent avec une précipitation qui bouscule la syntaxe. Ses textes sont publiés dans diverses revues et trois livres seront publiés cet hiver. Edith Azam dit de son écriture : “Il y a quelque chose d’animal, d’archaïque… c’est toute une machine qui se met en marche, une flèche qui part et qui doit être juste. »

Julien Blaine Il est l’un des initiateurs en France de la poésie visuelle et performatrice, et le créateur de la notion de poésie élémentaire. Il parcourt la planète de festivals de poésie en manifestations diverses (colloques, lectures, expositions…). En 2004, après 42 ans passés à faire des performances – « des poëmes en chair et en os » –, Julien Blaine a décidé d’arrêter. Heureusement il persiste et nous donne encore des « déclaractions » tonitruantes et roboratives.

Jacqueline Cahen Sussurations en mots coulés ou heurtés, elle dessine dans de courts textes des paysages étranges qui sont comme un voyage mental à travers diverses matières physiques ou abstraites. Publiée dans de nombreuses revues, elle sortira au début de l’année prochaine « L’immédiat labile », ensemble de poèmes accompagnés de dessins de Jean-Jacques Lebel.

Jean-Michel Espitallier Faire jouer tout le bizarre de la langue et en éprouver les limites, c’est le projet de ce poète singulier. Entre rire jaune, tension comique, syllogismes vides, absurde et dérision, la poésie de Jean-Michel Espitallier, proche en cela de l’art contemporain, use de la plus radicale fantaisie pour coller un faux-nez au tragique et à l’esprit de sérieux mais aussi pour faire voler en éclat la notion de genre et de frontières esthétiques (donc éthiques…).